À quoi sert le Plan Local d’Urbanisme et pourquoi les marchands de biens doivent-ils le comprendre ? 

Pour pouvoir mettre en place votre projet, vous allez devoir comprendre certaines règles d’urbanisme. Pour les marchands de biens, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est un passage obligé ; vous devez donc vous familiariser avec son contenu.

Ce document cadre, qui organise l’aménagement d’un territoire sur 20 à 30 ans, fixe les règles de construction et d’occupation des sols. De la hauteur des bâtiments à la nature des zones constructibles, le PLU impacte directement la faisabilité de vos opérations immobilières.

Comprendre le PLU n’est donc pas une option : c’est une nécessité stratégique

Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur le PLU, ses objectifs, sa structure et son impact sur vos opérations. L’idée n’est pas de tout comprendre de A à Z mais de pouvoir naviguer sans difficulté dans ce document relativement exigeant. 

Qu’est-ce que le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ?

Le PLU est le cadre juridique qui définit ce qu’il est possible de faire (ou non) sur un terrain. Ce document, élaboré par les communes ou les intercommunalités, repose sur une logique d’anticipation à long terme

Il détermine les zones où l’on peut construire, la hauteur des bâtiments, les distances à respecter avec les voisins et bien d’autres aspects.

En d’autres termes, le PLU fixe les règles du jeu pour l’aménagement du territoire.

Découvre les pièges à éviter dans une opération de marchand de biens.

Les objectifs du PLU

Le PLU ne se contente pas de définir des règles techniques. Il est conçu pour anticiper et organiser le développement d’un territoire autour de plusieurs objectifs clés :

  • Favoriser la croissance démographique : construction de nouveaux logements.
  • Créer de l’emploi : développement des zones d’activités économiques.
  • Protéger l’environnement : préservation des espaces naturels et agricoles.
  • Améliorer les infrastructures : création de routes, écoles, transports, équipements publics, etc.

Ces objectifs ne sont pas purement théoriques. Ils sont traduits en règles concrètes (ce que l’on peut construire, où et comment) qui sont regroupées dans le règlement écrit et graphique du PLU.

Les types de PLU à connaître

Il existe plusieurs types de PLU :

  • PLU communal : s’applique à une seule commune.
  • PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) : englobe plusieurs communes au sein d’une intercommunalité.
  • PLUH (Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat) : intègre une vision spécifique des questions de logement (mixité sociale, densification).

Ces distinctions sont importantes car les PLUI impliquent une approche plus large et parfois des règles plus homogènes entre plusieurs communes. 

Ce n’est pas toujours un avantage pour les marchands de biens, car les règles peuvent être plus restrictives. À vous de savoir, au moment de repérer un bien, à partir de quel type de PLU votre territoire est régi. 

Comment est structuré le PLU ?

Pour bien exploiter le PLU, il faut d’abord savoir comment il est structuré. Ce document impose des règles, mais il explique aussi pourquoi ces règles existent. 

Il se divise en 4 parties principales.

Le rapport de présentation

Le rapport de présentation pose le décor. C’est ici que la collectivité présente le contexte socio-économique et environnemental du territoire. Ce rapport fournit des informations précieuses sur :

  • Les statistiques démographiques (notamment via l’Insee) ; 
  • Le tissu économique local
  • L’état des infrastructures existantes.

En tant que marchand de biens, ce rapport vous permet de mieux comprendre le potentiel d’une zone (par exemple, si la population va augmenter ou si de nouvelles infrastructures sont prévues). 

Cette partie n’est pas déterminante mais vous permet tout de même de mieux dessiner l’environnement et le contexte dans lequel vous vous apprêtez à faire affaire. 

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

Le PADD est la colonne vertébrale du PLU. Il fixe les grandes orientations de développement de la commune (objectifs de densification, protection des terres agricoles, développement économique, etc.). 

Important : Ce document est opposable aux tiers, c’est-à-dire qu’il peut bloquer un projet de construction s’il va à l’encontre des objectifs du PADD.

Par exemple, si la commune vise la préservation des espaces verts, un projet de lotissement pourra être refusé. C’est pourquoi, pour les marchands de biens, il est indispensable de vérifier la compatibilité de son projet avec le PADD.

Le règlement écrit

C’est une des parties très importantes du PLU. Ce règlement détaille :

  • Ce que vous avez le droit de construire (types de bâtiments autorisés).
  • Comment vous devez construire (hauteur, retraits par rapport aux limites de la parcelle, etc.).
  • Les raccordements aux réseaux publics (eau, électricité, assainissement).

C’est ici que vous trouverez toutes les règles applicables à chaque parcelle. Ces règles peuvent être contraignantes, mais c’est aussi ici que vous pouvez repérer des opportunités cachées.

Le règlement graphique (plan de zonage)

Le plan de zonage est une carte qui divise la commune en plusieurs zones :

  • Zone U (Urbaine) : où les constructions sont autorisées.
  • Zone AU (À Urbaniser) : zones ouvertes à l’urbanisation future.
  • Zone A (Agricole) : réservée aux activités agricoles.
  • Zone N (Naturelle) : espace naturel protégé, où la construction est interdite.

Les zones U permettent généralement la construction immédiate, tandis que les zones AU nécessitent des actions de la commune (comme des équipements) pour devenir constructibles.

Découvre comment démarrer une activité de MDB sans prendre de risques

L’impact du PLU sur les opérations immobilières

Le PLU a des implications directes sur vos opérations. Voici les principales :

Le droit à construire

Le PLU détermine si un terrain est constructible ou non, et sous quelles conditions. C’est ici que les règles de hauteur, de distance aux limites et de densité s’appliquent. Ces règles varient selon la zone de la parcelle (U, AU, A, N).

Les constructions existantes ne sont pas remises en cause

Un point essentiel à retenir : les règles du PLU ne s’appliquent pas rétroactivement.

  • Si une maison construite en 1980 ne respecte pas les nouvelles distances de retrait, elle n’a pas à être mise aux normes.
  • Si une maison se trouve en zone d’activité économique (zone AU) mais qu’elle a été construite avant le PLU, elle peut continuer à exister en l’état.

Cette règle est importante à connaître, car elle offre des opportunités d’investissement. Les marchands de biens peuvent acheter des bâtiments existants dans des zones devenues non constructibles pour les valoriser (rénover, revendre, etc.).

Attention aux variations de règles entre communes

Le PLU est rédigé par les élus locaux. Autant dire que d’une commune à l’autre, les règles peuvent varier du tout au tout. Là où une commune se montre souple, la voisine peut être beaucoup plus stricte.

Les bonnes pratiques pour tirer parti du PLU

Pour faire du PLU un levier profitable, voici quelques bonnes pratiques :

  1. Scrutez les zones AU : restez vigilant et identifiez les terrains qui deviendront constructibles dans 5 à 10 ans.
  2. Renseignez-vous sur les révisions du PLU : Ces révisions se font tous les 10 à 15 ans, et les changements peuvent bouleverser certaines opérations. 
  3. Tenez compte des PADD : Si le PADD prévoit un développement des infrastructures dans une zone, vous savez qu’elle prendra de la valeur.

Le PLU n’est pas un obstacle. C’est une opportunité à saisir. Pour un marchand de biens, maîtriser le PLU, c’est accéder à des opportunités cachées et éviter les erreurs coûteuses. 

En cas de doute, il peut être judicieux de se faire accompagner par un expert en urbanisme ou un avocat spécialisé.

Ne subissez plus les contraintes du PLU, faites-en un levier de réussite !

Apprenez à décrypter ses règles, à anticiper les risques et à repérer des opportunités cachées.

Inscrivez-vous dès maintenant à notre formation spécialisée et développez les compétences nécessaires pour transformer chaque opération en un succès stratégique et rentable.

Découvre comment trouver rapidement ta première opération de marchand de biens

Commandez dès aujourd’hui le livre “Devenir marchand de biens”

Un guide pratique et actionnable qui vous permettra de lancer votre activité de marchand de biens en évitant les pièges et erreurs de débutants.

OBTENEZ VOTRE MASTERCLASS OFFERTE

La fiscalité du marchand de biens

Les base de la TVA du marchand de biens, l’imposition des bénéfices et le choix de société.

Comment gagner facilement 60 000€

À travers une opération de rénovation que n’importe qui peut réaliser, avec la bonne méthode.

Le financement

Comment se faire financer vos opérations et lancer une activité d’achat-revente même sans apport.