Se lancer en tant que marchand de biens est une aventure passionnante, mais elle exige méthode et stratégie. Pourtant, une erreur majeure freine souvent les débutants : chercher un financement avant même d’avoir structuré leur projet.
Cette démarche, qui semble au départ une étape logique et sécurisante, s’avère contre-productive dans la plupart des cas. Décryptons ensemble les différentes facettes de cette erreur, pourquoi elle nuit à votre progression et comment l’éviter pour maximiser vos chances de succès.
Pourquoi cette démarche apparaît-elle comme une bonne idée ?
Une part de bon sens trompeuse
Pour beaucoup de novices, valider leur capacité de financement avant de se lancer dans la recherche de biens paraît être une décision sage. Cela leur donne l’impression de poser des bases solides en s’assurant que leurs projets pourront être soutenus financièrement.
Cette logique semble justifiée : à quoi bon chercher des opportunités si, au final, aucun banquier n’accepte de vous suivre ?
Pourtant, cette démarche repose sur une méconnaissance des attentes réelles des acteurs financiers.
Ces derniers, qu’il s’agisse de banques ou d’investisseurs privés, ne s’intéressent pas aux intentions théoriques.
Découvre les pièges à éviter dans une opération de marchand de biens.
Ce qui les convainc, ce sont des projets concrets, détaillés et réalisables.
Sans cela, votre démarche risque de vous fermer des portes au lieu de vous ouvrir des opportunités.
Un raisonnement qui tourne à votre désavantage
En cherchant un financement dès le départ, sans projet structuré, vous exposez vos lacunes aux banques ou aux investisseurs.
Cette approche donne une impression d’amateurisme et réduit vos chances d’être pris au sérieux par vos interlocuteurs.
De plus, cela envoie un signal négatif : celui d’un entrepreneur qui tâtonne plutôt que d’un professionnel confiant et organisé.
Les banques ou les investisseurs recherchent des partenaires capables de démontrer qu’ils ont étudié leur marché, anticipé les risques et conçu une stratégie claire. En l’absence de ces éléments, votre crédibilité est immédiatement compromise.
Pourquoi votre banquier habituel ne peut pas vous accompagner
Un réflexe compréhensible
Face à l’inquiétude du financement, la première solution envisagée est souvent de solliciter son banquier habituel.
Celui qui gère vos comptes courants, vos crédits immobiliers ou vos investissements locatifs semble être un allié naturel.
Après tout, il connaît votre situation financière et suit votre parcours depuis des années. Cette relation de proximité inspire confiance.
Une inadéquation structurelle
Mais dans 95 % des cas, ce conseiller bancaire n’a ni la formation ni les outils nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques d’un marchand de biens. Les projets d’achat-revente ou de promotion immobilière nécessitent des solutions de financement adaptées, bien différentes des crédits classiques.
Pourquoi cela ?
Parce que le marchand de biens opère sur des cycles courts et souvent avec des marges importantes, mais des risques élevés.
Les banques généralistes ne disposent pas des produits financiers appropriés pour ce type d’opérations.
Résultat : même si votre banquier habituel est de bonne volonté, il ne pourra pas répondre favorablement à votre demande.
En poursuivant dans cette voie, vous risquez non seulement de perdre du temps précieux, mais aussi de vous décourager inutilement.
Une mauvaise expérience avec votre banque personnelle peut même vous faire douter de la faisabilité de votre projet, alors que le problème vient simplement d’un mauvais interlocuteur.
Solliciter une banque trop tôt : une démarche contre-productive
Comprendre le mauvais timing
Une autre erreur fréquente est de contacter les banques spécialisées ou les services de financement en promotion immobilière au mauvais moment, c’est-à-dire trop tôt. Beaucoup de débutants pensent qu’il suffit d’avoir une société fraîchement créée ou d’avoir quelques connaissances élémentaires en immobilier.
Cependant, sans une véritable préparation, cette démarche est vouée à l’échec. Les banques spécialisées s’attendent à ce que vous arriviez avec un projet solide, comprenant des données précises et des analyses concrètes.
C’est là qu’une formation de qualité fait toute la différence. En vous formant, vous apprenez à maîtriser les attentes des banques et à structurer votre projet de manière professionnelle
Ce qu’il se passe lors d’une demande prématurée
Imaginez-vous demander un prêt de 200 000 euros en expliquant simplement que vous êtes en train de démarrer et que vous recherchez des opportunités. Que répondra la banque ? Elle vous demandera :
- Quel est le projet ?
- Où se situe-t-il ?
- Quel est son coût exact ?
- Quels sont les bénéfices prévus ?
Si vous ne pouvez pas répondre à ces questions, votre demande sera rejetée immédiatement. Pire encore, vous laisserez une impression négative, ce qui pourrait compliquer vos futures démarches auprès de cette banque.
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Ce que les banques attendent de vous
Pour qu’une banque accepte de financer votre projet, vous devez lui prouver que vous avez fait vos devoirs. Cela implique de présenter un dossier complet et structuré. Voici les éléments incontournables :
- Une étude d’urbanisme : Montrez que votre projet est conforme aux réglementations locales et qu’il est réalisable.
- Un plan de commercialisation : Décrivez votre stratégie pour vendre ou louer le bien. Quels sont les segments de marché visés ? Quelle est votre approche ?
- Des devis précis : Fournissez des estimations détaillées des coûts liés à votre projet, y compris les travaux et autres dépenses.
C’est avec ces éléments que vous pourrez convaincre une banque de s’engager à vos côtés.
L’erreur de focaliser sur le financement
L’argent est une fausse barrière
Beaucoup de débutants se bloquent sur la question du financement, considérant que l’argent est le principal obstacle à leur réussite. Pourtant, cette peur est souvent infondée. L’argent, bien qu’essentiel, n’est pas le premier facteur de succès.
Des sources diversifiées et accessibles
Si les banques ne répondent pas immédiatement à vos besoins, d’autres options s’offrent à vous :
- Famille et amis : Un soutien financier simple et rapide.
- Investisseurs privés : Toujours en quête d’opportunités solides.
- Crowdfunding immobilier : Une solution moderne pour mobiliser des fonds auprès de particuliers intéressés par l’immobilier.
L’argent n’est jamais un problème insurmontable si vous avez une bonne affaire à proposer.
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Qu’est-ce qu’une bonne affaire ?
Une bonne affaire ne se limite pas à une annonce attrayante sur une plateforme en ligne. Il s’agit d’un projet concret, qui démontre un véritable potentiel.
Les étapes pour créer une bonne affaire
- Analysez le bien : Visitez, évaluez ses forces et ses faiblesses, identifiez les opportunités de création de valeur.
- Faites une offre réaliste : Montrez que vous êtes sérieux et engagé.
- Obtenez un compromis signé : Ce document prouve que votre projet est réel et que vous êtes prêt à agir.
En présentant ces éléments, vous inspirez confiance et montrez que vous maîtrisez votre sujet.
Pour conclure, chercher un financement trop tôt est une erreur fréquente mais évitable. En tant que marchand de biens, concentrez-vous d’abord sur la structuration d’un projet solide et convaincant. Prenez le temps de créer une opportunité attractive, puis sollicitez les bonnes personnes au bon moment.
Une bonne préparation fait toute la différence, et elle commence par l’acquisition des bonnes compétences.Vous voulez éviter les erreurs courantes et structurer vos projets comme un professionnel ? Rejoignez notre formation spécialisée pour marchands de biens débutants et apprenez à poser des bases solides pour votre activité.